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Les fonds d’investissement de plus en plus exigeants

Des fonds gérant près de 30 000 milliards de dollars d’actifs ont appelé 1 600 des entreprises les plus polluantes au monde à fixer de toute urgence des objectifs de réduction des émissions fondés sur la science.

Les 220 investisseurs, dont Fidelity International et Amundi, ont déclaré avoir notifié aux PDG des entreprises dans lesquelles ils investissent, leur intention d’élever le niveau d’exigence des objectifs pour contribuer à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2050.

Leur appel intervient un peu plus d’un mois avant que les dirigeants mondiaux ne se réunissent en Grande-Bretagne pour le dernier cycle de pourparlers mondiaux sur le climat, tous les pays étant mis au défi de fixer des objectifs plus stricts à mesure que l’impact du changement climatique s’accentue.

Le groupe a déclaré dans un communiqué que les entreprises en question représentaient collectivement 11,9 gigatonnes d’émissions dites de portée 1 et 2, celles liées à leurs propres opérations, qui totalisaient plus que l’Union européenne et les États-Unis réunis.

Fixer un cadre

Parmi les entreprises concernées, on retrouve notamment Hyundai Motor, la société chimique BASF et la compagnie aérienne allemande Lufthansa.

Un porte-parole de Lufthansa a souligné l’engagement de la compagnie aérienne à être à zéro net d’ici 2050, à réduire de moitié ses émissions nettes de carbone et à être neutre en carbone dans ses opérations au sol d’ici 2030.

Un porte-parole de Hyundai a fait référence à une déclaration du 6 septembre dans laquelle la société s’engageait à devenir neutre en carbone d’ici 2045, aidée par l’augmentation des ventes de véhicules à zéro émission.

Coordonnées par la plate-forme de divulgation à but non lucratif CDP, les institutions ont déclaré qu’elles souhaitaient que toutes les entreprises fixent des objectifs élaborés par la Science-Based Targets Initiative (SBTi), un organisme indépendant qui vérifie que les objectifs sont solides.

S’adapter aux différents secteurs

BASF a déclaré dans un communiqué qu’un cadre indicatif permettant de comparer les objectifs climatiques des entreprises était important et que le SBTi était l’un des nombreux cadres disponibles.

« À l’heure actuelle, le SBTi n’a pas défini de cadre sectoriel qui serait important pour nous afin de refléter les caractéristiques spécifiques de l’industrie chimique. Le SBTi a exprimé son intérêt à nous inclure dans le processus de développement et nous sommes heureux de travailler avec eux. « 

Le groupe n’a pas précisé dans sa déclaration quelles mesures ses signataires prendraient si les entreprises ne faisaient pas ce qui leur était demandé, mais en tant qu’actionnaires, ils peuvent utiliser leurs pouvoirs de vote pour tenter de forcer le changement.

« En tant qu’investisseurs à long terme cherchant à allouer le capital de manière responsable, nous attendons de nos sociétés de portefeuille qu’elles développent, s’engagent et exécutent des plans de réduction des émissions fondés sur la science et alignés sur l’Accord de Paris », a déclaré Barnaby Wiener, responsable de la durabilité et de la gérance chez MFS Investment Management.

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