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Joe Biden nomme John Kerry comme envoyé spécial pour le climat

CEDAR RAPIDS, IOWA - DECEMBER 06: Democratic presidential candidate former U.S. Vice president Joe Biden (L) campaigns with former Democratic presidential candidate John Kerry (R) December 6, 2019 in Cedar Rapids, Iowa. Kerry announced his endorsement of Biden yesterday with the Iowa caucuses less than two months away. (Photo by Win McNamee/Getty Images)

Le président élu Joe Biden a nommé l’ancien secrétaire d’État John Kerry au poste d’envoyé spécial pour le climat, signe que Biden place la question au centre de sa politique étrangère.

John Kerry, dont la nomination à ce poste ne nécessite pas de confirmation du Sénat américain, siégera au Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a déclaré l’équipe de transition.  C’est la première fois qu’un fonctionnaire de cet organe de l’Etat se consacrera à la question du climat.

Une vision radicalement opposée à celle de l’administration Trump

Joe Biden s’est engagé à inverser la tendance sur le climat par rapport à celle du président Donald Trump, climatosceptique affirmé. Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord de Paris de 2015 sur le climat et a démantelé les réglementations climatiques et environnementales de l’ère Obama pour stimuler le forage, l’exploitation minière et la fabrication.

A l’inverse, le secrétaire d’État de l’ancien président Barack Obama, John Kerry, 76 ans, a qualifié le changement climatique d ’« arme de destruction massive la plus redoutable au monde ». Lors de voyages depuis les glaciers du Groenland vers les îles Salomon, il a mis l’accent sur la coopération pour lutter contre le changement climatique.

Il devra faire face à une tâche difficile de gagner la confiance du monde après le rejet par son prédécesseur de la diplomatie climatique. Alors que ce dernier dénonçait l’accord de Paris comme étant trop cher pour les Américains, la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s’est positionnée comme un catalyseur sur le climat, annonçant en septembre de nouveaux objectifs pour réduire la pollution.

Avant l’accord historique de Paris, John Kerry a poussé la Chine et les États-Unis, deuxième émetteur mondial, à s’entendre sur des objectifs en matière d’émissions et à œuvrer pour un accord mondial.

John Kerry, qui était également un sénateur libéral de longue date du Massachusetts et candidat démocrate à la présidence de 2004, prendra probablement des décisions rapides car Joe Biden s’est engagé à rejoindre l’accord de Paris peu après son entrée en fonction.

Problème de sécurité nationale

Contrairement à Donald Trump, Joe Biden pense que le changement climatique met en péril la sécurité nationale car il conduit à une instabilité régionale et nécessite davantage de missions humanitaires de la part de l’armée américaine.

L’administration Biden, qui entrera en fonction le 20 janvier, aidera probablement les États à se désengager du charbon, du pétrole et du gaz naturel, à développer des énergies renouvelables et les batteries et à conserver des écosystèmes délicats comme les forêts. Pour John Kerry, il s’agira d’aller au-delà du plaidoyer.

« Il est parfaitement conscient que la mission des prochaines années n’est pas de s’asseoir dans les grandes salles de négociation de l’ONU pour apporter la touche finale aux Accords de Paris mais de rallier le monde autour de domaines d’action décisifs », a déclaré Paul Bodnar, directeur principal de l’énergie et du climat sous Obama.

John Kerry travaillera probablement avec un homologue de la Maison Blanche, qui devrait prendre en charge les problèmes climatiques nationaux.

À la fin de l’année dernière, John Kerry a lancé le World War Zero, un groupe bipartite de dirigeants mondiaux et de célébrités pour lutter contre le changement climatique.

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