Les géants européens de l’énergie deviennent plus verts

Les géants européens de l’énergie deviennent plus verts

Les principales sociétés pétrolières et gazières européennes, qui représentent environ 7% de la consommation mondiale du brut, se sont engagées à atteindre des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dont la portée, les délais et les détails varient, ce qui les rend difficiles à comparer pour les investisseurs. 

Si nous prenons l’exemple de BP, les émissions de ses propres barils s’élèvent à environ 415 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone par an.

BP affirme qu’elle réduira ses émissions – qui sont identiques aux émissions annuelles de la Grande-Bretagne – à « zéro net » d’ici 2050.

L’objectif zéro net ne couvre pas les produits bruts et raffinés que BP commercialise mais qui sont initialement sortis du sol par d’autres producteurs, qui porterait le total des émissions à une estimation beaucoup plus élevée que le pétrole et le gaz que BP produit elle-même. BP indique vouloir réduire de moitié la densité de carbone de toute l’énergie qu’elle commercialise d’ici 2050.

Avance européenne

Equinor s’est également engagée à réduire de moitié l’intensité des produits énergétiques qu’elle produit et vend d’ici 2050, mais sa méthodologie est basée sur sa production de pétrole et de gaz, plutôt que sur chaque goutte de carburant qu’elle vend. 

Eni, à l’inverse, s’est engagé à réduire de 80% ses émissions absolues de tous les produits qu’elle vend et a déclaré que sa production de pétrole diminuerait à partir de 2025. 

Tous ces objectifs dépendent au moins partiellement des compensations, dont la disponibilité est limitée, et du captage et stockage du carbone, une technologie qui n’est pas actuellement déployée à l’échelle commerciale.

Pourtant, les ambitions climatiques des producteurs européens de pétrole et de gaz sont bien en avance sur leurs homologues américains ExxonMobil, Chevron et ConocoPhillips.