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La France veut militer en faveur d’une taxe kérosène au niveau de l’Union Européenne

L’aviation est aujourd’hui reconnue comme étant un des secteurs les plus énergivores de notre société, responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Les compagnies aériennes connaissent en effet depuis plusieurs années une croissance exponentielle du nombre de passagers (plus de 3 milliards par an), entrainant ainsi une hausse de la consommation de kérosène. L’aviation serait ainsi responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2, important vecteur de réchauffement climatique.

Améliorer le bilan carbone du transport aérien apparait donc comme un véritable enjeu pour la transition énergétique mondiale et la lutte contre le réchauffement climatique. Et si l’avènement de l’avion de ligne 100% électrique est encore loin d’être une réalité, les gouvernements réfléchissent à des moyens concrets d’améliorer le bilan carbone du transport aérien.

C’est le cas du gouvernement français qui a annoncé son intention de mener une véritable bataille visant à introduire une taxe sur le kérosène au sein de l’Union Européenne. Interrogé lundi 3 juin à ce sujet, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a plaidé pour que ce débat se déroule également sur la scène internationale.

À la question « que pensez-vous d’une taxation du kérosène », le ministre français a en effet répondu aux journalistes de BFM TV que le gouvernement se sentait prêt à mener une bataille pour qu’un tel dispositif incitatif soit créé et appliqué pour les vols intra-européens. Mieux, François de Rugy estime que c’est une question qui mériterait d’être débattue au niveau international.

« Aujourd’hui, il y a une convention internationale qui date de 1944, à une époque où on ne parlait pas du climat, où on ne parlait pas de l’effet de serre » et « qui dit qu’on ne peut pas taxer le kérosène, dans aucun pays du monde. Evidemment, il faut changer cette convention (…), c’est une priorité que nous donnons d’ailleurs à la prochaine Commission européenne ».

Si la taxe kérosène est encore loin d’être une mesure concrète, les députés tricolores ont travaillé sur la création d’une contribution annuelle de 30 millions d’euros destinée au financement des autres modes de transport. Elle sera financée par les surplus de recettes générés par la taxe de solidarité sur les billets d’avion (dite « taxe Chirac »).

Il s’agit d’une proposition qui s’inscrit dans le texte sur les mobilités, actuellement débattu à l’Assemblée Nationale.

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