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Un braconnier présumé dévoré par les lions alors qu’il chassait un rhinocéros

Le South African National Parks (Sanparks), organisme créé en 1926 pour assurer la gestion des parcs nationaux d’Afrique du Sud, a annoncé lundi 8 avril la mort d’un braconnier présumé dans l’enceinte du parc national sud-africain Kruger. Le contrebandier présumé aurait été piétiné par un éléphant puis dévoré par un groupe de lions alors qu’il était en train de traquer un rhinocéros.

Les détails de l’affaire ont été rendus publics après que les complices présumés aient décidé d’informer la famille de la victime. Ces derniers ont par la suite décidé de prévenir la direction du parc national, afin que soient lancées des recherches pour retrouver la dépouille du chasseur.

« La présence d’un groupe de lions a été confirmée dans la zone et il semble qu’ils aient dévoré la dépouille de la victime », a fait savoir Isaac Phaahla, porte-parole de SanPark. Malgré les recherches intenses des rangers, seul un crane encore non-identifié (des analyses sont en cours) a été retrouvé.

« Entrer illégalement et à pied dans le parc national Kruger n’est pas prudent. C’est même très dangereux et cet incident en est une nouvelle fois la preuve« , a rappelé Glenn Phillips, patron du parc de Kruger, à l’occasion de la médiatisation de ce triste accident.

En plus de la perte inutile d’une vie humaine, cette affaire permet également de rappeler que le braconnage est un véritable fléau en Afrique. Chaque année, plusieurs milliers de rhinocéros sont traqués et abattus illégalement pour leurs cornes. Ces dernières sont très prisées en Chine et au Vietnam où elles sont utilisées dans des rituels de médecine traditionnelle.

Victimes directes de ce trafic, les rhinocéros noirs vivant ne sont plus que 5.000 individus sur le continent africain (et seulement 1.900 en Afrique du Sud). Le braconnage est également un risque qui pèse sur les rhinocéros blancs. L’Afrique du Sud en abrite d’ailleurs 20.000 individus, soit 80% de la population mondiale.

Du côté des pachydermes, la situation est également dramatique. L’Union internationale pour la conservation de la nature estime que le braconnage a entraîné une baisse conséquente des populations éléphants : ils seraient passés de 415.000 à 110.000 individus en à peine 10 ans.

Soucieux de montrer l’exemple, le Sanpark a annoncé que les complices du braconnier présumé avaient été arrêté afin d’être présentés à un juge dans les prochains jours.

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