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Le 1er sommet mondial pour l’action climatique organisé aux États-Unis

Le premier Sommet mondial pour l’action climatique s’est déroulé à San Francisco, dans l’Ouest des États-Unis, du 12 au 14 septembre. Quelques jours après les marches pour le climat, les maires et les responsables régionaux du monde entier ont profité de ce rassemblement pour tenter de sauver l’accord de Paris sur le climat et pour interpeller les chefs d’État sur l’inefficiente de leur politique climatique.

L’idée de ce premier sommet est de prouver que le volontarisme écologique peut s’appliquer partout sur notre planète. « On vient pour partager et se voler des idées entre maires », a expliqué Frank Jensen, maire de Copenhague, aux journalistes de l’AFP.

Paris, Dubaï, Bonn, Mexicao, Pékin, Le Cap… Des dizaines de maires avaient fait le déplacement aux côtés de responsables politiques et de ministres d’Europe, du Brésil, d’Inde etc. À souligner également la présence de patrons de multinationales soucieux d’engager leur groupe dans une véritable transition écologique, ainsi qu’une centaine d’investisseurs qui ont annoncé leur volonté de réorienter leurs investissements vers des projets liés au climat.

Dans les nombreux débats organisés, les américains se sont montrés particulièrement virulents à l’égard de leur président républicain, Donald Trump, climatosceptique avoué dont une des premières mesures politiques a été de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Les responsables de villes américaines ont à ce titre affirmé que leur actions locales conjointes pouvaient largement compenser ce retrait.

« La personne qui se trouve dans cet hôtel de ville est plus importante que le locataire de la Maison Blanche », a lancé Eric Garcetti, maire démocrate de la ville de Los Angeles, réputée pour être un modèle d’écologie.

« Nous devons être radicaux », a lancé Anne Hidalgo, Maire de Paris et présidente de l’alliance C40, une initiative réunissant près de 100 grandes villes qui se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici l’horizon 2050.

Ce premier Sommet mondial pour l’action climatique a réuni plus de 4.000 délégués. Il s’est ouvert avec la publication d’un rapport centré sur la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis. Ce document montre que le pays devrait avoir réduit ses émissions de CO2 de 17% en 2025 par rapport au niveau de 2005. L’ambitieux objectif que s’était fixé Barack Obama (-26%), et que Donald Trump s’est empressé d’abandonner à son arrivée au pouvoir, ne sera donc pas atteint.

Le rapport montre également que de nombreux États et villes américains, majoritairement gouvernés par des démocrates, ont redoublé d’efforts en 2017 pour décarboniser leurs économies. De manière plus générale, l’électricité propre et l’électromobilité se développe de plus en plus au pays de l’Oncle Sam, alors que la part du charbon dans le mix électrique est en recul.

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