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Les États-Unis face à une hécatombe de dauphins et de phoques

C’est une véritable hécatombe à laquelle doivent faire face les autorités américaines. Depuis quelques mois, des centaines de phoques et des dizaines de dauphins se sont échoués sur les plages du nord-est des États-Unis. L’administration océanique et atmosphérique nationale (NOAA) a annoncé le lancement d’une enquête destinée à mettre en lumière l’origine de ce phénomène qui s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres de plages.

Selon la NOAA, ce ne sont pas moins de 48 dauphins morts qui ont été retrouvés échoués sur les plages du sud-ouest de la Floride entre le 1er juillet et le 30 août. Habituellement, ce chiffre n’excède pas les trois ou quatre individus par mois.

Ce triste bilan, auquel s’ajoutent plusieurs centaines de tonnes de poissons morts, aurait été causé par une « marée rouge » ayant pour origine la prolifération de la micro-algue Karenia brevis. Cet organisme unicellulaire microscopique, que l’on trouve généralement dans les eaux du Golfe du Méxique, produit une neurotoxine dangereuse pour un certain nombre d’animaux aquatiques.

Des autopsies réalisées sur une dizaine de dauphins échoués ont confirmé la présence de la micro-algue Karenia brevis dans l’organisme des animaux échoués. Des résultats qui tendent donc à confirmer que ces décès « sont probablement liées à la marée rouge », selon Teri Rowles, responsable d’un programme de la NOAA sur la santé des mammifères marins.

Un peu plus au nord des États-Unis, c’est une maladie infectieuse qui décime les populations de phoques. Depuis juillet, 599 phoques se sont échoués (dont 462 ont trouvé la mort) sur les côtes de l’État du Maine et du New Hampshire.

Les premières analyses ont démontré la contamination des phoques par un virus de la grippe aviaire ou un virus similaire à la maladie de Carré canine (aussi connue sous le nom de « peste des phoques »). Cette dernière avait notamment décimé les phoques de la mer du Nord au début des années 2000. Pour l’heure, les autorités américaines ne veulent cependant pas conclure sur les causes de contamination d’un si grand nombre de phoques. C’est une des raisons qui ont motivé le lancement des investigations.

« Bien que les souches de virus ne soient pas identifiées, nous partons du principe que tout virus de la grippe a le potentiel de passer des animaux aux hommes », a indiqué Michele Walsh, vétérinaire du département de l’Agriculture de l’Etat du Maine, aux journalistes. Il est donc déconseillé de s’approcher des animaux morts sur la plage pour éviter toute contamination.

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