L’Australie mise sur la coopération internationale pour sauver la Grande Barrière de corail

L’Australie mise sur la coopération internationale pour sauver la Grande Barrière de corail
L'Australie a décidé de faire appel à la communauté internationale pour essayer de sauver la Grande Barrière de corail, véritable joyau naturel de l'humanité menacé par le blanchissement. Le gouvernement australien a en effet annoncé qu'il mettait une enveloppe de deux millions de dollars à disposition de scientifiques susceptibles de trouver des solutions pour protéger la Grande Barrière.

La Grande Barrière de corail est le plus vaste ensemble corallien du monde. Long de quelques 2.300 kilomètres, il comprend des milliers de récifs et des centaines d’îles qui abritent de nombreuses espèces de poissons, de mollusques ainsi que des tortues, dauphins et requins.

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco au tout début des années 80, la Grande Barrière a récemment subi de graves épisodes de blanchissement de ses coraux, en raison de la hausse des températures terrestres. Le réchauffement climatique n’est malheureusement pas la seule menace qui pèse aujourd’hui sur le plus célèbre récif corallien du monde : la Grande Barrière est également menacée par l’acanthaster pourpre (une étoile de mer qui se nourrit de coraux) ainsi que par les activités industrielles ou agricoles.

Pour remédier à cette situation, le gouvernement australien a donc décidé de débloquer quelques 2 millions de dollars australiens (soit 1,2 million d’euros) pour aider les chercheurs a explorer des solutions pour freiner la détérioration des coraux de la Grande Barrière.

« Il faut une réflexion à la hauteur de l’importance du problème (…) et se rappeler que les solutions peuvent provenir de partout », estime Josh Frydenberg, ministre australien de l’environnement, en précisant que cette somme serait mise à disposition des « plus grands esprits scientifiques, industriels, économiques, innovants et entrepreneuriaux ».

« Les solutions peuvent être diverses, de la réduction de l’exposition des coraux aux facteurs de perturbation physique au renforcement des taux de régénération des coraux par la culture de larves attirant d’autres espèces marines importantes », précise également le ministre.

Dans une phase initiale de faisabilité, jusqu’à 250.000 dollars seront alloués pour tester la viabilité technique et commerciale du projet. Un million de dollars seront ensuite attribué à la meilleure proposition afin de faire la preuve du concept. Il s’agira donc d’une phase où les chercheurs seront amenés à tester en milieu naturel leur solution pendant 12 mois.