Les Amis de la Terre-France

Site : http://www.amisdelaterre.org

Date de création : 1969

Descriptif général :

Les Amis de la Terre-France est une organisation non gouvernementale (ONG) ayant vocation à protéger l’Homme et l’environnement et à lutter contre la dégradation de la planète. Créée en 1969 par le journaliste Alain Hervé, elle a été « reprise » deux ans plus tard par Brice Lalonde, candidat à l’élection présidentielle de 1981 et chef de la délégation française lors du sommet de Copenhague de décembre 2009. Cette association à but non-lucratif a directement participé à la naissance du mouvement écologiste dans l’Hexagone.

Elle est depuis 2006 membre de L’Alliance pour la planète, en plus de faire partie du réseau Sortir du nucléaire, du Réseau Action Climat  (RAC) et du Centre de recherche et d’information sur le développement (CRID).

L’association des Amis de la Terre est aujourd’hui présente dans soixante-douze pays, ce qui fait de Friends of the Earth International le premier réseau écologiste mondial, lequel compte environ deux millions d’adhérents.

Missions :

L’association des Amis de la Terre-France œuvre « pour des sociétés durables au Nord comme au Sud dans lesquelles :

– Les besoins fondamentaux des générations présentes (doivent être) satisfaits sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs

– L’accès et le partage des ressources naturelles (doivent être) équitables ; le droit de chacun à vivre dans un environnement sain et le devoir de le préserver soit respecté ».

À l’image de Greenpeace, elle récuse toute forme d’activisme et mène des campagnes régulières à l’échelle mondiale pour sensibiliser les populations sur les problématiques environnementales (la responsabilité des acteurs financiers en est une), tout en s’employant à faire pression sur les décideurs politiques et économiques.

Farouchement opposée aux agrocarburants et aux OGM, qui selon elle constituent des menaces au modèle agricole, l’organisation milite aussi activement contre la déforestation, laquelle attenterait à « la vie de trois cent cinquante millions de personnes et (entraînerait) une érosion irréversible de la biodiversité ». Aussi les Amis de la Terre défendent-ils « la vocation nourricière d’une agriculture vivrière », « le droit des peuples à la souveraineté alimentaire », « la biodiversité domestique et culinaire », « la préservation des savoirs paysans » et s’opposent-ils « par tous les moyens non violents possibles à l’utilisation des biotechnologies en agriculture, OGM en plein champ, biologie synthétique, nanotechnologies etc ».

Concernant la pérennité de filière bois dans l’Hexagone, les Amis de la Terre-France réclament entre autres une protection via la création d’ « espaces sans exploitation forestière couvrant 10 % de la surface forestière (du pays) » et l’inscription dans la loi forestière de « la nécessité de conserver en forêt au moins 25 % de la production biologique ». À l’échelle supranationale, ils prônent aussi l’instauration d’une loi pour lutter contre le bois illégal et des mesures visant à stopper la prolifération des denrées qui contiennent de l’huile de palme, « un ingrédient discret qui (détruirait) les forêts ».

Comme l’ensemble de ses cousines écologistes, l’association est également très attentive aux évolutions climatiques et souhaite que les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour limiter les effets de la hausse des températures. Se décrivant comme l’une des ONG « les plus actives au monde en matière de lutte contre le réchauffement climatique »,   elle a récemment déploré que le grand emprunt « élyséen » passe outre la « véritable prise en compte des enjeux climatiques et énergétiques d’aujourd’hui et de demain ». Membre du Réseau Action Climat France (voir ci-dessus), elle suit les enjeux climatiques au travers d’autres négociations et était sur la liste des organisations invitées par l’ONU lors de la conférence de Copenhague.

Enfin, les Amis de la Terre-France, en plus de défendre la diversité écologique (mais aussi sociale et culturelle) partout dans le monde et de promouvoir un développement durable respectueux de l’environnement, soutiennent une politique énergétique ambitieuse. Ils évoquent même une « révolution énergétique » qu’ils estiment envisageable. Pour ce faire, la priorité doit naturellement être accordée aux énergies renouvelables, même si, à leurs yeux, « la « source » énergétique la plus importante est avant tout l’arrêt du gaspillage ».

Réalisations (liste non exhaustive) :

Les Amis de la Terre-France ont organisé leur première grande manifestation le 22 avril 1972, pour protester contre le projet des voies sur berges à Paris.

D’un point de vue général, l’association détermine ses positions sur les enjeux environnementaux lors d’assemblées au cours desquelles, une fois les constats établis, sont fixées les principales orientations. Une fois la ligne de conduite définie, les Amis de la Terre-France mènent des actions concrètes au niveau local, régional, national ou international qui peuvent prendre différentes formes : campagnes d’affiches, colloques, expertises, manifestations, séminaires etc. Leur participation à divers réseaux associatifs est autoperçue comme un gage d’efficacité supplémentaire.

Outre leur publication trimestrielle, Le Courrier de la Baleine, ils rédigent également des pétitions, ainsi celle pour exiger une « justice climatique », paraphée par plus de trente cinq mille personnes et qui a été remise aux leaders mondiaux pendant la deuxième semaine des négociations à Copenhague. L’organisation a en outre multiplié les actions « on line » pendant le sommet, une preuve de l’intérêt particulier qu’elle porte aux mutations climatiques.

Sur le plan national, pour d’évidentes raisons de pollution atmosphérique et sonore, elle s’est aussi prononcée contre la construction d’un troisième aéroport parisien. Avec le soutien de la Fédération nationale des usagers des transports (FNUT) et de France Nature Environnement, elle a obtenu une étude approfondie pour explorer les alternatives à ce vieux serpent de mer, étude qui a conclu à « l’inutilité » d’une nouvelle plate-forme francilienne.

Plus insolite, les Amis de la Terre-France décernent chaque année les Prix Pinocchio du développement durable, ce dans trois catégories (« Droits humains », « Environnement », « Greenwashing »). Comme leur nom l’indique, ils consacrent des acteurs ou des entreprises accusés de ne pas respecter l’environnement et/ou l’éthique malgré une rhétorique pro-développement durable.

Direction :

L’association est fondée sur la démocratie interne et la participation, ce qui dans les faits se traduit par la possibilité pour chaque adhérent de prendre part à la vie associative et aux décisions.

Friends of the Earth International est présidée par le Nigérian Nnimmo Bassey. Claude Bascompte, lui, dirige les Amis de la Terre-France. Sébastien Godinot est le coordinateur de la déclinaison hexagonale de l’organisation.

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