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Les attaques terroristes font partie intégrante des tests de sûreté nucléaire réalisés outre-Atlantique.
Paris et Londres ne sont pas restés les deux pieds dans le même sabot pour obtenir gain de cause, c’est-à-dire des stress tests européens objectivement incomplets, parce qu’au grand dam des écologistes ne prenant pas en considération les risques liés à une attaque terroriste, à un crash d’avion et à une défaillance humaine. Une authentique aberration dans la mesure où les catastrophes de Tchernobyl (Ukraine) et de Fukushima 1 (Japon) ont été le fait de l’Homme et où il est avéré qu’aucun réacteur nucléaire, pas même l’EPR (Evolutionary Pressurized Reactor), désormais bien parti pour devenir le boulet décennal d’Areva, n’est aujourd’hui en mesure de résister à un accident aérien impliquant un gros-porteur.
Encore très loin de voir le bout du tunnel, les autorités japonaises vont elles aussi donner leur agrément à un tour d’horizon complet des centrales atomiques du pays. Une mesure qui a vocation à atténuer le courroux de la population, hostile depuis de longues semaines au gouvernement de Naoto Kan et de plus en plus favorable à une sortie progressive du nucléaire « à l’allemande ». Problème : les évaluations seront calquées sur le modèle européen et excluront donc du champ des investigations les risques précités. De quoi faire grimper les anti-nucléaires au plafond, eux qui dès le début des discussions à Bruxelles voyaient déjà en les tests de résistance continentaux l’arbre cachant une forêt d’imperfections et de dysfonctionnements.
Première puissance atomique du monde, les États-Unis, qui comptent cent quatre turbines en activité contribuant à 20 % de la production électrique nationale environ et qui, malgré le drame nippon, n’ont pas tiré un trait sur leur ambition de relancer leur programme nucléaire, à l’arrêt depuis l’accident de Three Mile Island en 1979, procèdent quant à eux à des expérimentations incluant tous les scénarios écartés par les institutions européennes.
Le 11 septembre est passé par là…
La Commission de régulation nucléaire (NRC) a d’ailleurs reconnu il y a quelques jours que des « commandos simulateurs» ont réussi à endommager sinon à détruire deux centrales américaines, sans avoir précisé lesquelles. Comme l’ont rappelé nos confrères de CNN, un quart des réacteurs nucléaires US échoueraient chaque année à satisfaire aux tests de sécurité, lesquels s’étendent sur plusieurs semaines et impliquent des exercices de simulation ainsi que trois nuits consécutives d’assauts fictifs qu’on aimerait voir se dérouler dans nos frontières. L’ « effet » 11 septembre si l’on en croit la porte-parole de la Commission Holly Harrington, selon laquelle la fréquence et la précision des exercices sont allées crescendo depuis dix ans.
Selon un rapport public de la NRC dévoilé la semaine dernière, la Commission a procédé à vingt-quatre visites de centrales nucléaires ainsi qu’à une inspection de centrale au fuel l’an passé. Vingt-trois insuffisances ont été constatées mais aucune n’a atteint le niveau maximal de gravité.
Sur deux sites non identifiés, les installations ont en outre échoué à « protéger efficacement » la cible. Vingt-cinq nouvelles visites auront lieu d’ici la fin de l’année. Comptons sur les acteurs de la filière pour ensuite améliorer ce qui doit l’être. Comme elles semblent s’employer à le faire chaque année.
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