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Le calvaire s’est déplacé du nord-est au sud de l’île et dure depuis un mois. Fatalement le bilan est toujours plus lourd, à la fois sur les plans humain, écologique et économique.
« Ces inondations représentent la plus grande catastrophe que nous, habitants du Queensland, avons dû affronter depuis des décennies. On prévoit que des milliers de maisons vont se retrouver sous l’eau d’ici les pics de crue annoncées pour demain, c’est pourquoi les autorités sont sur le qui-vive », narrait la responsable de Greenpeace Australie Linda Selvey le 13 janvier dernier. Onze jours après, l’Etat fait ses comptes.
Le sud de l’Australie, lui, est aujourd’hui dans la tourmente. Des digues construites autour de la petite localité de Murrabit West ont plié sous le poids des trombes d’eau, lesquelles ont été telles qu’elles ont formé un gigantesque lac intérieur de quatre-vingt dix kilomètres de long et quarante de large (!)
Confronté à un invraisemblable déluge, l’Etat de Victoria doit désormais s’attendre à un débordement du fleuve Murray, avec cette fois encore des conséquences humaines, écosystémiques et financières dramatiques. « Cette région est confrontée à des inondations sans précédent. C’est incroyable », a résumé le porte-parole des services d’urgence locaux, Kevin Monk, qui a également souligné que « certains ont reçu en une semaine les précipitations d’une année ».
On l’a évoqué, c’est le phénomène La Nina qui serait selon les experts la cause principale des intempéries en Australie mais aussi au Brésil et au Sri Lanka. Ils sont toutefois de plus en plus nombreux à estimer que des précipitations d’une telle intensité ne sont pas uniquement le fait de ce phénomène. « Les inondations du Queensland nous rappellent immanquablement l’existence des changements climatiques », a ainsi déclaré Mme Selvey, qui a également précisé que « les climatologues prévoient que l’augmentation des températures va s’accompagner de phénomènes climatiques extrêmes plus marqués et plus fréquents ». Les scientifiques n’ont toujours pas établi de lien formel entre l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles et celle des températures. Le commun des mortels peut néanmoins trouver la coïncidence troublante…
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