« Les gorilles sont rares, et comme la maman allaite son petit pendant trois ans, les naissances le sont aussi. Nous sommes très heureux que le bébé soit une femelle. Elles sont très recherchées dans le cadre du Programme Européen d’Élevage qui coordonne la reproduction des animaux en captivité pour maintenir au maximum la diversité génétique », explique Pierre Thivillon, directeur du parc zoologique situé dans la Loire.
Cette petite femelle gorille de 1,5 kilo a débarqué après 9 mois de gestation bien au chaud dans le ventre de sa maman. Dépourvue de poil lors de sa naissance, elle avait une allure proche de celui des nourrissons humains. Aujourd’hui, le personnel du parc ne peut qu’être attendri par sa petite crête hérissée et ses grands yeux brillants.
Le papa de cette jeune femelle se nomme Likalé. En provenance des Pays-Bas, il était destiné à s’accoupler avec une femelle gorille de 20 ans nommée Digit. Malheureusement, une incompatibilité de caractère n’a pas permis aux soigneurs de mener leur projet à bien.
« Mâle dominant, Likalé jouait les machos et comme Digit est une féministe, elle n’appréciait pas du tout. Nous avons dû les séparer. Nous avons donc présenté Likalé à la demi-sœur de Digit, Gypsy, avec laquelle il s’est bien entendu et s’est accouplé », explique M. Thivillon.
Gypsy est une maman très attentionnée qui va rester en contact avec son bébé pendant ses 6 premiers mois de vie. Gypsy garde en effet son bébé en permanence dans ses bras. « C’est son premier nouveau-né mais elle a vu sa mère élever ses sœurs et elle reproduit ses gestes, comme celui de tapoter son bébé sur le dos pour le réconforter ».
La nouveau-née n’a pour l’heure pas encore été baptisée. « Depuis la première naissance à Saint-Martin, en 1995 [c’était Atanga, le frère aîné de Gypsy, ndlr], nous suivons l’ordre alphabétique. Nous en sommes à la lettre X… Et nous séchons pour lui trouver un nom ! », s’amuse Pierre Thivillon.
Les représentants de l’espèce « Gorilla gorille gorilla » sont originaires des plaines de l’Ouest de l’Afrique. Ils sont considérés comme étant « en danger critique d’extinction » et figurent donc sur la Liste Rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
