Kenya : des braconniers abattent la seule girafe blanche femelle connue

Kenya : des braconniers abattent la seule girafe blanche femelle connue

Sur le podium des nouvelles dont nous nous serions bien passées, la disparition de l’unique girafe blanche du Kenya pourrait bien truster la première place pendant de nombreuses semaines. L’association Ishaqbini Hirola a en effet annoncé il y a quelques jours que les squelettes de la seule girafe blanche du Kenya et de son girafon venaient d’être retrouvés dans la réserve de Garissa, située dans l’Est du pays.

Selon les premières informations fournies par les autorités locales, les deux animaux auraient été victimes de braconniers qui les auraient abattus « quelques semaines » avant leur découverte. La nouvelle est d’autant plus tragique qu’il s’agissait de l’unique girafe blanche répertoriée au Kenya.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces girafes au pelage blanc ne sont pas touchées par l’albinisme (une maladie génétique marquée par un déficit de production de mélanine, les pigments qui protègent la peau). Elles présentent les caractéristiques très particulières d’une autre condition génétique appelée leucisme .

Le leucisme est une mutation génétique qui bloque la production de mélanine par l’organisme de l’animal. Ce déficit au niveau des cellules pigmentaires, que l’on retrouve également chez d’autres animaux comme le tigre, entraine donc une pâleur généralisée.

Ce type de pigmentation est particulièrement rarissime. La disparition de la girafe blanche et de son petit est d’autant plus regrettable que ces animaux n’ont à l’heure actuelle étaient signalés dans aucun autre pays du monde.

Il ne reste désormais plus qu’une seule girafe blanche en vie : il s’agit d’un mâle dont la femelle se révèle être celle abattue par les braconniers.

« Nous sommes la seule communauté au monde qui s’occupe de préserver la girafe blanche », a déclaré Mohammed Ahmednoor, président de l’association locale Ishaqbini Hirola, qui gère le centre de conservation où s’est déroulée la tragédie.

« Cette tuerie est un coup dur pour les mesures importantes prises par la communauté pour préserver des espèces rares, et un appel à la vigilance pour un soutien continu aux efforts de protection ».

C’est en 2017 que la girafe blanche a révélé au monde son existence. Elle a en effet été aperçue pour la première fois dans la réserve kényane il y a trois ans seulement et avait à ce titre suscité un vif intérêt auprès de la communauté scientifique mondiale mais également auprès du grand public.