Énergie nucléaire : 51,7 milliards d’euros pour six réacteurs nucléaires EPR2

Énergie nucléaire : 51,7 milliards d’euros pour six réacteurs nucléaires EPR2
Selon de récentes estimations, le coût « médian » pour six EPR2 s’élèverait à 51,7 milliards d’euros. Le premier entrerait en service en 2037, alors que la construction en cours de l’EPR de Flamanville a déjà pris dix ans de retard.

D’après un rapport gouvernemental basé sur deux audits externes, « le coût de construction d’un programme de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR2 serait estimé à 51,7 milliards d’euros, hors coûts de financement, auxquels s’ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en œuvre ».

« Une durée totale de construction de près de 25 ans, pour une durée d’exploitation des réacteurs estimée par EDF à 60 ans à compter de leur mise en service » est suggérée, avec la livraison du premier d’ici quinze ans.

Six EPR nouvelle génération d’ici 2050

Jeudi 10 février 2022 lors de son passage à Belfort, le président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé la commande pour la France de ces six nucléaires nouvelle génération à l’horizon 2050. Un programme proposé par le RTE (Réseau de Transport d’Électricité) afin de sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone. Ces réacteurs peuvent générer une puissance électrique d’environ 1.670 MW, alors que les réacteurs les plus anciens du parc français sont plutôt autours de 900 MW.

Ce programme sera financé : « Nous avons devant nous des discussions, qui seront menées par l’État, sur la manière d’organiser la régulation et le financement de ces EPR2 », a indiqué vendredi dernier Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF.

« Le programme industriel de construction n’étant pas encore finalisé, des incertitudes techniques et économiques demeurent et le chiffrage du programme comme son calendrier ne peuvent pas être totalement stabilisés », explique le rapport publié par Matignon et consultable sur le site du Ministère de la Transition écologique.

Par ailleurs, le rapport indique que « les déchets qui seraient produits par de nouveaux réacteurs de type EPR2 sont similaires à ceux déjà produits par le fonctionnement du parc actuel ».

Un seul réacteur nucléaire EPR est actuellement en construction à Flamanville. Il a pris un retard de dix ans sur sa construction entraînant d’importants surcoûts.