La Nouvelle-Zélande tourne le dos à l’exploitation pétrolière offshore

La Nouvelle-Zélande tourne le dos à l’exploitation pétrolière offshore
La Nouvelle-Zélande fait partie de ces pays où le respect de l'environnement est une philosophie partagée par l'ensemble des citoyens. Le respect de la faune et de la flore est même devenu une véritable priorité politique. Après avoir en grande partie décarboné sa production d'électricité, le gouvernement néo-zélandais souhaite désormais s'attaquer à ses activités pétrolières. Soucieux de renforcer sa lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre Wellington a annoncé sa décision d'interdire toute nouvelle exploration gazière et pétrolière offshore.

« Nous prenons une mesure importante pour nous attaquer au changement climatique et créer un avenir propre, vert et durable pour la Nouvelle-Zélande », s’est à ce titre félicité Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande malgré les accusations de « vandalisme économique » de l’opposition.

Le secteur des hydrocarbures emploie 11.000 personnes et représente chaque année une manne financière de 2,5 milliards de dollars néo-zélandais (soit plus de 1,4 milliard d’euros). L’industrie pétrolière de Nouvelle-Zélande génère notamment 1,5 milliard avec les seules exportations de pétrole et de gaz.

Le gouvernement a précisé que cette décision ne porterait pas atteinte aux activités d’exploration et de forage qui ont déjà été autorisées. De fait, aucun emploi actuel ne sera menacé par cette mesure. De plus, le gouvernement compte limiter l’octroi de nouveaux permis terrestres dans la région de Taranaki (île Nord).

« Nous visons un juste équilibre pour la Nouvelle-Zélande. Nous protégeons un secteur existant et nous protégeons du réchauffement climatique les générations futures », a expliqué Mme Ardern qui a fait campagne en plaçant les questions environnementales au cœur de son programme.

La Première ministre néo-zélandaise a été particulièrement émue le mois dernier lors de sa visite dans les archipels des Tonga et des Samoa, ravagés il y a quelques semaines par un violent cyclone. Elle estime qu’il est de la responsabilité de tous les États de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Elle estime notamment que la Nouvelle Zélande doit être « à la pointe du combat contre le réchauffement climatique ».

Les associations de défense de l’environnement ont vivement salué l’engagement de leur gouvernement. Greenpeace s’est félicité de cette nouvelle tendance politique qui s’est « retournée contre les supermajors » alors que l’ONG WWF a salué « un grand pas en avant pour la Nouvelle-Zélande et un tournant dans la transition vers une économie fondée sur les énergies propres ».